Des gazoducs aux points d'entrée stratégiques situés autour de Bruxelles, le gaz suit un parcours complexe avant d'atteindre nos foyers. Une infrastructure essentielle pour notre confort mais aussi notre sécurité énergétique.
Sommaire
Comment le gaz arrive-t-il chez moi ?

Importation
La Belgique ne produit que de très petites quantités de gaz (0,05 % de la consommation d’énergie primaire en 2023). La grande majorité du gaz est donc importée, principalement de la Norvège, des Pays-Bas, du Royaume-Uni et de la France.
Grâce au terminal GNL de Zeebrugge et une excellente interconnexion avec les pays frontaliers, la Belgique constitue une plaque tournante pour le gaz naturel en Europe. Il est acheminé par :
- Gazoducs : sous forme gazeuse, depuis les pays voisins ainsi que la Norvège.
- Méthaniers : sous forme liquide (GNL), depuis les pays plus éloignés.
En 2023, la Belgique a ainsi importé 157 000 GWh de gaz naturel, soit 24,8% de sa consommation d’énergie primaire. La Région bruxelloise a quant à elle consommé 7 813 GWh en 2023.
Le saviez-vous ?
La Belgique a récemment diversifié ses sources d'approvisionnement en gaz pour réduire sa dépendance à un seul fournisseur. Ainsi, depuis 2022, le réseau bruxellois fonctionne au gaz riche. Un plan d’urgence fédéral a aussi été élaboré afin de garantir notre approvisionnement en cas de crise.
Transport (Fluxys)
Une fois en Belgique, le gaz est pris en charge par Fluxys, le gestionnaire du réseau de transport de gaz. Il est acheminé à haute pression (de 60 à 80 bar) à travers tout le pays via un réseau de gazoducs de plus de 4 000 km.
La haute pression permet de transporter le gaz sur de longues distance en limitant les pertes de charge. Une fois arrivé en Région bruxelloise, le gaz est détendu par Fluxys en moyenne pression « C » (8 ou 15 bar) avant d’être injecté sur le réseau de Sibelga.
Distribution (Sibelga)
Stations de réception
Le gaz arrive alors sur le réseau de Sibelga à travers 8 stations de réception réparties sur toute la Région bruxelloise. Il y est filtré on y mesure son pouvoir calorifique. On y ajoute également un odorisant chimique, le THT, pour des raisons de sécurité.







Stations de détente
Le gaz passe ensuite de la moyenne pression « C » (8 ou 15 bar) à la moyenne pression « B » (1,7 ou 2,7 bar) via 7 stations de détente.



Réseau moyenne pression
Le réseau moyenne pression (1,7 ou 2,7 bar) distribue alors le gaz via 628 km de canalisations vers :
- 2 372 raccordements ou postes client pour les industries
- et 478 postes réseau pour les quartiers. Le gaz y passe de la moyenne pression « B » à la basse pression (21 mbar = 0,021 bar), adaptée à une consommation domestique.




Réseau basse pression
Le gaz transite ensuite à une pression de 21 mbar par 2 311 km de conduites basse pression afin de distribuer le gaz à :
- 507 715 compteurs bruxellois
- via 189 322 branchements basse pression.



Exploitation et maintenance
Tout au long de ce parcours, la gestion et la maintenance du réseau jouent un rôle essentiel pour garantir une fourniture continue et sécurisée. Cela implique la surveillance des flux de gaz, la gestion des pannes, le comptage ainsi que l'amélioration ou le remplacement des équipements.
Les principaux points du réseau de distribution sont télécontrôlés en temps réel pour permettre une intervention rapide en cas d'incident, tel qu'un problème de pression ou d'alimentation dans un poste.




Une piste d’avenir
Sibelga étudie actuellement le potentiel des réseaux de chaleur à Bruxelles. Ces derniers pourraient jouer un rôle significatif face à la disparition progressive des énergies fossiles, dont le gaz naturel.